Bon. Désolée pour le long délai.
«L’Amiral des grands vents» vient de cette idée un peu rigolote que ma fille, mon mari et moi avions eu de trouver un nom à notre automobile. Un peu comme on baptise un navire. Car notre voiture est vraiment notre navire. Nous voyageons à son bord, nous avons même passé la nuit à son bord et bien entendu comme tous les navires cargo nous y avons transporté des tas de trucs, entre autre, notre chienne et sa cage.
Loin d’être un véhicule luxueux ou puissant, notre char est tout ce qu’il y a de plus pratique. Confortable, spacieux et avec une capacité de chargement qui nous permet de faire tout nos achats en une seule virée. Je ne suis pas fière de notre bolide. Simplement, je l’apprécie pour son utilité.
Personnellement, je trouve que notre nom convient bien à celui d’un voilier. Ça fait du sens parce que nous volons constamment entre le Sud et le Nord. C’est sans compter le fait que lorsque le vent se lève au Nunavik on sent sa présence sur nos joues. Lorsque l’on s’est marié Neslon et moi, il «ventait à écorner les boeuf»s. Depuis ce temps là, comme on nous l’avait prédit, on déménage régulièrement.
Alors, revenons à l’amiral des grands vents.
Après que l’idée fût lancée de trouver un nom original à notre machine, nous nous sommes lancés dans une énumération plus ou moins loufoque de noms tous aussi ridicules que ceux de certains chiens tels que Rex ou Princesse.
Finalement, je ne me rappelle pas trop comment nous en sommes arrivés à y inclure nos trois personnes.
Pour Nelson, le choix fut plutôt spontané. L’amiral, pour l’Amiral Horacio Nelson. Il y a cet hôtel sur la place Jacques-Cartier dans le vieux Montréal qui porte ce nom, l’hôtel Nelson (terrasse bar et resto) ainsi que la colonne Nelson un peu plus haut. À deux pas du Palais de justice de Montréal, là où nous nous sommes mariés (en habits d’époque – on avait l’air de faire partie de la visite guidée du Vieux Montréal). Il en existe une autre à Londres (comique…c’est l’endroit que notre fille désire visiter depuis toujours). Il n’y a pas beaucoup de Nelson célèbre qui me viennent à l’esprit. À part M. Mandela, bien sûr! Je crois cependant que ça ferait prétentieux.
Ensuite vient notre grande perche de fille. Déjà plus grande que sa naine de mère et de son petit papa. D’ailleurs lorsqu’elle demande pourquoi on l’a appelé Maxime, on lui répond à la blague que c’était un nom prédestiné. Maxime, pour Maximus qui signifie le plus grand. Maximus étant, à Rome, le titre honorifique dont on décorait les généraux victorieux. Maximus Decimus Meridius le personnage principal du film Gladiator avec Russell Crowe.
Finalement, moi. Pas évident. Il ne reste que vent. Va falloir me connaître en ti-père pour la deviner celle-là. Et bien c’est simplement que mes parents ont choisis que je m’appellerais Mélanie comme ce personnage doux et gentil du film Autant en emporte le vent (Gone with the wind). Pour ceux qui pense que je suis pas tout à fait comme Mélanie Hamilton et bien tant pis.
En somme, notre petit nom de navire est aussi devenu le nom de mon blogue. Mon blogue m’aide à garder le cap. Remarquez que lorsque je suis à Montréal, je suis régulièrement à bord de mon navire 4X4 et que je ne fais que peu d’entrées dans mon carnet de bord alors que lorsque je suis au Nord je véhicule mes idées sur le souffle d’internet.
Tout ça pour dire qu’ à bien y penser mon navire c’est chez moi. Chez moi, c’est avec ma famille. Je n’ai pas d’enracinement à une région en particulier. Tous les paysages me plaisent. Ceux de la toundra lunaire sont plus arides et m’ont semblé plus difficiles mais la toundra arborescente est plus clémente. J’adore la ville. Je m’y ressource de la même manière que les citadins le font en campagne. J’ai besoin des deux pôles. C’est devenu mon équilibre.
Je veux remercier ceux qui ont participé à mon petit concours. Merci. C’était distrayant! Je tiens à souligner la poésie douce de la réponse de Michel Gagné qui, je pense, aurait pu être une réponse plausible. Pour cette raison, je décerne le prix à M. Gagné. Félicitations!